dimanche 22 novembre 2009

Koh Lanta des Sportifs dans les Nouvelles Caledonienne

Koh Lanta de retour Après l’île des Pins en 2006, les équipes de Koh Lanta sont de retour en Nouvelle-Calédonie, mais ce coup-ci dans le nord du pays pour une émission très particulière. Baptisée « Le choc des héros », elle verra s’affronter deux équipes sur des îlots de la commune de Poum. D’un côté six anciens candidats triés sur le volet, de l’autre, six sportifs de (très) haut niveau.

Le Malabou Beach, dernier hôtel du grand Nord calédonien, est depuis quelques jours transformé en véritable camp de base pour les équipes de Koh Lanta. Après le retour des héros en Amazonie, neuvième saison et une audience moyenne de 8,3 millions de téléspectateurs, Adventure Line Production rêvait de relever un nouveau challenge et a choisi, pour la deuxième fois après l’île des Pins en 2006, la Nouvelle-Calédonie et ses décors de carte postale comme terrain de jeu.
Ce programme, qui devrait être diffusé au printemps 2010, sera plus court, 20 jours de tournage au lieu de 40 habituellement, mais beaucoup plus intense et proposera un affrontement inédit entre six anciens candidats forts de l’aventure et six sportifs de haut niveau (lire encadré). « Nous avions déjà fait un Koh Lanta où une équipe de femmes affrontait une équipe d’hommes, lors de la saison 4 à Las Perlas au Panama, et un autre où les jeunes affrontaient les vieux, lors de la saison 6 au Vanuatu, mais ce coup-ci nous voulions que le téléspectateur puisse vraiment se rendre compte de la difficulté de cette aventure en introduisant des sportifs de haut niveau dans l’aventure », explique Thierry Graff, le producteur exécutif.
« Pour cela, nous avons décidé en accord avec TF1 d’inviter des sportifs de haut niveau pour voir ce qu’ils pouvaient donner dans l’aventure face à d’anciens candidats, auxquels les téléspectateurs pourront s’identifier ». Depuis cette décision, et le choix des six sportifs, les rumeurs vont bon train sur la toile concernant les noms des participants et cette onzième saison semble déjà faire le buzz sur internet, de quoi imaginer une nouvelle audience record pour le diffuseur TF1.

« Certaines années, nous avons eu jusqu’à 125 000 demandes de participation »

Le principe du jeu ne change pas, bien au contraire, car les producteurs et TF1 veulent garder les fondamentaux qui font le succès de cette aventure. « Certaines années, nous avons eu jusqu’à 125 000 demandes de participation et tous les anciens candidats souhaitent un jour le refaire, précise Christian Le Bozec, chef de projet de TF1, qui a vu grandir l’émission. Les sportifs ont suivi, comme tous les candidats, le casting habituel de Koh Lanta. Pour nous, il est important que cette aventure reste quelque chose d’exceptionnel, d’authentique et vrai. Il y aura donc, comme chaque saison, 100 000 euros à la clé et si c’est un sportif qui les remporte, il en fera ce qu’il veut ».
Toute l’équipe est donc sur le pont depuis quelques jours pour un Koh Lanta très intense dont le tournage a débuté jeudi à 6 heures du matin par le traditionnel naufrage des candidats. Initialement prévue mardi, cette étape cruciale de l’aventure a dû être repoussée en raison de conditions météo particulièrement difficiles. L’été calédonien tardant à démarrer.
Pour cette spéciale, l’ensemble des équipes a concocté un programme particulièrement chargé pour les deux équipes et le moins que l’on puisse dire sans gâcher le suspense, c’est que nous avons pu assister à un lancement inédit et que la partie s’annonce très serrée.
Les six anciens candidats ont bien évidemment une expérience de survie que les sportifs n’ont pas, mais ces derniers possèdent un avantage physique, du moins au début de l’aventure, que les anciens envient.
Après une première nuit sur les îlots de la commune de Poum, les candidats se sont à nouveau affrontés vendredi (hier). Ce soir (samedi), le premier conseil devra désigner le premier éliminé. L’aventure est lancée.

A Poum, Ludovic Lafon


Denis Brogniart : « Nous aurions adoré avoir Karembeu et Kombouaré »
Arrivé sur le Caillou en milieu de semaine dernière, Denis Brogniart est lui aussi de retour en Nouvelle-Calédonie, un territoire qu’il classe « dans son top 2 » avec la Réunion. Entretien avec la Star du programme, qui fait presque partie des meubles…

Les Nouvelles calédoniennes : Sur le papier, les sportifs semblent partir favoris. Qu’en pensez-vous ?
Denis Brogniart :
Koh Lanta est une aventure extrêmement difficile. C’est de très loin ce qui est proposé de plus dur à la télévision toutes chaînes et toutes émissions confondues. Ne pas manger, survivre aux autres dans un milieu hostile : les anciens aventuriers, dont nous ne dévoilerons pas les noms à ce stade, ont déjà vécu cela. Les sportifs jamais, même si ce qu’ils ont accompli dans leur carrière relève de véritables exploits. Les gagnants dans le passé ont rarement été les plus costauds. Ce ne sont pas les muscles qui font la différence dans Koh Lanta comme dans la vie d’ailleurs, mais la tête. C’est ce qui fait la force de cette émission. Si ce n’était pas le cas, dès la première émission vous vous diriez la victoire se jouera entre celui-ci et celui-là. Or, on se plante tout le temps.

Que pensez-vous de la « peoplisation » de ce Koh Lanta ?
Ce n’est pas une émission pour les people et ces sportifs n’en sont pas. L’appellation people, tout comme l’appellation télé-réalité, est tellement générale que ça ne veut plus rien dire aujourd’hui. La télé-réalité c’est Koh Lanta et pourquoi ce ne serait pas le journal de 20 heures ou le tour de France, puisque c’est la réalité des gens qui est filmée et relatée ? Des people pour des people, ça ne nous intéressait pas. En revanche les sportifs de haut niveau oui car c’est une catégorie sociale exceptionnelle. Certains sont encore en activité et tous ont été une fois les numéros un dans leur sport. C’est exceptionnel de voir ces gens, qui ont une grande force de caractère et des capacités physiques exceptionnelles bien que très spécifiques, évoluer dans Koh Lanta et dans un contexte très particulier. C’est un prolongement que j’ai très fortement souhaité car j’ai la chance dans mon entourage personnel de côtoyer de grands sportifs qui me disent régulièrement : « tu crois que je pourrais le faire ? Qu’est-ce que je donnerais dans l’aventure ? »

À votre avis, vont-ils être rapidement déstabilisés ?
Généralement, un sportif de haut niveau mange à sa faim. Que va-t-il leur arriver quand il va falloir composer, lutter, ne pas se préserver physiquement pour gagner. Les sportifs adorent l’émission mais se posent de grandes questions. La preuve, certains ont préféré décliner notre invitation, d’autres souhaitaient venir mais ont des contrats d’exclusivité avec d’autres chaînes. Nous aurions adoré avoir Christian Karembeu et Antoine Kombouaré car nous sommes sur leurs terres et ils avaient suivi l’émission à l’île des Pins. Malheureusement, Christian est en contrat avec Orange et Antoine a d’autres chats à fouetter avec le PSG.

Va-t-il y avoir de gros changements dans les épreuves ?
On va garder le suspense pour les téléspectateurs, mais vous avez pu assister à une grosse surprise et une nouveauté dès le premier jour. Nous avons longuement hésité entre deux configurations très différentes. Est-ce qu’on met d’un côté les sportifs et de l’autre les anciens ou bien est-ce qu’on mélange tout ce beau monde ? Et puis on s’est dit qu’il y avait une spécificité entre ceux qui ont déjà vécu cette aventure et les sportifs et leur palmarès qui vont découvrir un peu l’enfer, donc on préfère, avant la réunification, les voir chacun dans leur camp. Ensuite, dans les épreuves, comme c’est ce que l’on appelle un Koh Lanta événementiel, nous avons décidé de regrouper quelques-uns des jeux les plus forts, qui ont le plus marqué. Il y aura pas mal d’épreuves dans l’eau, dans le plus grand lagon du monde, dans la mangrove, dans la forêt. Nous voulons nous servir au maximum des ressources naturelles exceptionnelles qu’offre la Nouvelle-Calédonie.

Vous connaissez certains de ces sportifs. Comment abordez-vous ce choc des héros ?

Honnêtement, j’appréhendais beaucoup plus le retour des héros l’année dernière au Brésil car c’était la première fois que je retrouvais des gens que je connaissais et que je tutoie dans la vie. Mais cela s’est tellement bien passé que je suis serein. Vous savez, même s’ils me connaissent, ce ne sont pas des intimes et l’aventure est tellement dure qu’au bout de cinq minutes ils s’en foutent de moi. Ils ont suffisamment de problèmes et ils sont tellement dans leur mécanique de jeu que je suis le cadet de leurs soucis. Ce qui est très important, c’est qu’avec tous les sportifs, ceux que nous avons retenus et ceux que nous avons rencontrés, nous avons été très clairs en leur expliquant bien que s’ils croient qu’ils vont avoir un traitement de star, ils se plantent copieusement. Pas question de traitement de faveur, ni de passe-droit (NDLR : nous sommes là pour en attester). C’est un Koh Lanta rigoureusement identique dans l’esprit à ce que nous avons déjà fait. C’est la base de l’émission et toute l’équipe était d’accord sur ce principe, qui est fondamental pour nous.

Justement comment qualifieriez-vous Koh Lanta ?
La force de cette émission, c’est l’authenticité, la véracité de ce que l’on fait et de ce que les téléspectateurs voient. Quand on dit qu’ils ne mangent pas, ils ne mangent pas. Quand ont dit qu’ils n’ont pas de feu pendant huit jours, ils n’en ont réellement pas. Vous avez vu que l’on n’éteint pas le feu pour faire trois images pour le rallumer ensuite et faire plaisir aux candidats. Nous ne le supporterions pas, et si nous le faisions nous irions droit dans le mur. La simplicité du concept fait le succès. Vous êtes naufragés sur une île et il faut vous débrouiller en équipe pour gagner seul. Je ne suis qu’un témoin et je me fous éperdument de qui peut être le gagnant. Je suis humain et il y a des gens, de par ce qu’ils vivent, ce qu’ils font dans Koh Lanta, dont je me rapproche en termes de philosophie de vie. Mais je m’interdis de penser, tout comme l’équipe, à qui peut gagner. D’ailleurs, si on faisait des pronostics, on se planterait tout le temps.

C’est une expérience à double tranchant pour ces sportifs connus, car on va peut-être découvrir certains de leurs mauvais côtés. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que c’est courageux de leur part, mais craquer dans Koh Lanta ça arrive à tout le monde, c’est humain. C’est l’inverse qui serait étonnant. Ce n’est pas parce que vous avez été champion olympique ou champion du monde dans une discipline que vous êtes un aventurier. Ils ont bien sûr une force mentale impressionnante, mais il va falloir se battre car c’est loin d’être du tout cuit pour eux. Quand je vois les deux équipes, je me dis que sur certaines épreuves nos anciens n’ont rien à envier aux sportifs. Les anciens vont vouloir prouver qu’ils peuvent battre des demi-dieux et les sportifs vont vouloir prouver que leur rang n’est pas le fait du hasard. C’est ça qui est excitant. Ça va marquer leur vie et ils en ressortiront grandis et en tireront des enseignements pour leur vie de tous les jours, comme tous ceux qui ont passé plus de deux semaines dans l’aventure.
L’équipe des sportifs
Betty Lise
37 ans, 1,88 m pour 70 kg.
Elle a détenu pendant plus de 10 ans le record de France de triple saut à 14,50 m en plein air. Sa taille et sa détente devraient être des atouts pour bon nombre d’épreuves.




Franck Lebœuf
41 ans, 1,83 m pour 84 kg. 50 sélections en équipe de France, vainqueur de la Coupe du monde 1998 et champion d’Europe 2000. Il est le seul en sport collectif et devra faire jouer son esprit d’équipe.





Myriam Lamare

34 ans, 1,69 m pour 65 kg.
La boxeuse, encore en activité, a à son palmarès neuf titres de championne du monde chez les amateurs et les professionnels. Son mental devrait apporter au groupe.




Gwendal Peizerat
37 ans, 1,73 m pour 69 kg.
Le partenaire de Marina Anissina en patinage et danse sur glace a réussi le triptyque tant convoité par les sportifs, à savoir champion olympique, champion du monde et champion d’Europe.




Frédérique Jossinet
34 ans, 1,60 m pour 50 kg.
La judokate a déjà passé 10 ans au top niveau. Elle a été vice-championne olympique en 2004, vice-championne du monde en 2003 et 2005, 3 fois championne d’Europe en 2001, 2002 et 2009.




Djamel Bouras
38 ans, 1,84 m pour 86 kg. Le judoka a été champion olympique en 1996, puis champion d’Europe et vice-champion du monde à deux reprises. Il est le monsieur muscle de cette équipe et devra faire parler sa puissance.

1 commentaires:

ludo a dit…

Et bien j'ai hâte de voir ça..